samedi 12 août 2017

Récits du Vieux Royaume

Jean-Philippe JaworskiFolio SFEAN : 9782070463633

Sorti le 5 juin 2015
1150 pages



Entrez dans le Vieux Royaume. De Montefellóne à Ciudalia en passant par Bourg-Preux, venez en découvrir les mystères. Et si vous croisez un certain Benvenuto : tremblez !

Mon avis : Les récits du Vieux Royaume regroupe le recueil de nouvelles Janua Vera et le roman Gagner la guerre aillant lieu dans le même univers. Le premier ne m’a pas accroché ; mon intérêt pour les récits s’amenuisaient avec les pages passées, j’avais l’impression de tourner en rond pour la plupart des nouvelles. J’ai  néanmoins beaucoup aimé Mauvaise donne, qui introduit Gagner la guerre et la plupart des personnages qu’on y trouvera. Le fait qu’on fasse connaissance avec quelques uns des personnages, plus ou moins importants, du roman m’a beaucoup plu (coincidence ?)… à la réflexion, je ne regrette pas d’avoir lu le recueil puisqu’il m’a permis d’encore plus apprécier Gagner la guerre et m’a donné une idée du travail fourni par Jean-Philippe Jaworski.  
Si je n’ai pas été emportée par Janua Vera, j’ai vraiment adoré Gagner la guerre ! Je ne peux malheureusement pas en dire trop sur l’histoire en elle-même sans craindre de vous spoiler, mais il y aura de la manipulation - beaucoup de manipulation, des trahisons, du sang, des boyaux et des viscères au sol (oui, ça reste la guerre quand même !), mais aussi des elfes fanfarons, un voyage à travers les contrées du Vieux Royaume et au-delà (mais pas vraiment pour sauver le monde…) et de belles amitiés emplies de confiance (ou pas).
On se retrouve donc aux côtés de don Benvenuto Gesufal, membre de la guilde assassine des Chuchoteurs, « main droite »secrète du Podestat Ducatore, aussi précis avec une lame que sa langue est acérée. Son langage joliment fleuri donne beaucoup de dynamisme à la narration des différentes manigances politiques présentes à Ciudalia, l’action est au rendez-vous et don Benvenuto jamais bien loin… à croire que ses péripéties successives ne sont qu’autant d’embuches perverses contre votre serviteur ! Les fréquentes remarques que le tueur lance au lecteur tout au long du bouquin font que finalement on s’y attache à ce bougre d’imbécile (je rigole, il est plutôt malin en fait !) et que si lui prend la mort avec un sourire de crapule, nous on aurait plutôt tendance à en frissonner.

Un roman remarquable, tant par le style que par l’intrigue, dont on ne peut arrêter de tourner les pages !





Des nuées de mouches obscurcissaient l'air, des colonies de rats grouillent au bas des façades.On entend parfois, derrière le mur d'un boucher, les beuglements d'une bête qui sent la mort. Arrivé là, je m’arrête. Je hume à plein poumons l'odeur de viande, de crasse, de merde. Je me ressource. Je suis chez moi.
Je m'appelle Benvenuto. C'est un prénom qui me va mal. Je suis tueur à gages.

Mauvaise donne

2 commentaires:

  1. Tu l'as lu avant moi ! Il faut que je le sorte de ma PAL, je l'ai acheté un mois après sa sortie à peine !

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    1. ahah ! =p
      Ça fait un moment qu'il traînait aussi dans ma PàL, mais tu vas voir qu'une fois que tu l'auras commencé, tu ne pourras plus le lâcher (en ce qui concerne Gagner la guerre en tout cas) ! ;)

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