Yukio Mishima
Folio
EAN : 9782070422104
sorti le 2 janvier 2002
langue française
127 pageslangue française
Résumé : De l'univers des geishas aux rites sacrificiels des samouraïs, de la cérémonie du thé à la boutique d'un antiquaire, Mishima explore toutes les facettes d'un Japon mythique, entre légende et tradition. D'une nouvelle à l'autre, les situations tendrement ironiques côtoient les drames les plus tragiques : que ce soit la jolie danseuse qui remet du rouge à lèvres après avoir renoncé à se défigurer avec de l'acide en souvenir de son amant, Masako, désespérée, qui voit son rêve le plus cher lui échapper, ou l'épouse qui se saisit du poignard avec lequel son mari vient de se transpercer la gorge...
Quelques textes étonnants pour découvrir toute la diversité et l'originalité du grand écrivain japonais.
Mon avis : Yukio Mishima nous offre son point de vue sur le Japon de son époque. On retrouve dans ses nouvelles et sa pièce de théâtre, Dojoji, des valeurs japonaises traditionnelles, menacées dans ce Japon moderne (ces textes ont été publiés au Japon dans les années 1950-60). Mishima apporte à ses lecteurs l'étiquette et l'éthique de l'honneur comme les valeurs les plus importantes qu'il soit, cependant ses personnages, ainsi que leurs superstitions et leurs principes sévères, semblent appartenir à un passé révolu. La curiosité nous pousse à lire la suite, certains passages sont touchants, même marquants, cependant l'écriture de Mishima, pourtant subtile et poétique, amplifie la distanciation que l'on peut ressentir face à ce Japon, déjà radicalement différent de ce que nous connaissons en Occident.
En bref, des histoires étonnantes qui se lisent vite mais sans vraiment nous faire vibrer. Des textes qui nous font ressentir l'idéal de son auteur et découvrir un Japon pas si lointain mais dont le lecteur se sent exclu...
"Je m'étais rendu compte que même une abominable douleur - telle que je l'avais subie - jalousie, colère, inquiétude - ne suffisait pas à changer un visage humain."
Dojoji
Une chronique toujours aussi bonne et intéressante.
RépondreSupprimerNe connaissant pas tellement la culture et l'histoire japonaise, je n'aurais peut être pas le même ressenti, mais je suis tout de même curieux de me faire mon propre avis sur la question ^^.
(Continues comme ça =^.-=.)
Merci !
SupprimerÇa peut-être intéressant justement de comparer les ressentis ! ^^
J'avais lu la première nouvelle a l'époque, et c'est à peu près ce que j'ai ressenti aussi. Ce qui explique que ce livre traîne depuis :(
RépondreSupprimerDojoji a été le plus compliqué à lire pour moi (parce que c'est du théâtre je pense), le reste a été beaucoup plus facile. Si tu veux t'y remettre,dis-toi que tu as passé le plus difficile ! ;)
SupprimerJe viens de terminer la première partie, dojoji. Bon le théâtre n'est pas un genre que j'apprécie, mais là, je pense que le fait que la pièce soit courte, ça a été.
RépondreSupprimerAprès je sais que je n'ai pas décelé toutes les références -, surtout quand il parle des cris qui sont semblables aux batteurs dans les pièces de nô. J'ai l'impression qu'il y a là une référence dont je ne comprends pas le sens ^^.
Bref, je vais lire la suite (en espérant qu'il n'y ai pas de bruit, étant donné ma célèbre concentration --').
Pour le nô, tu peux trouver des vidéos de représentations assez facilement si ça t'intéresse,c'est une atmosphère plutôt... spéciale.
SupprimerLe théâtre est la partie la plus compliquée à lire je pense, dis-moi ce que tu penses de la suite !
Hum, je me suis souvenu que tu m'avais déjà parlé du théâtre Nô, mais j'avoue que j'aime particulièrement bien tes explications ^^.
Supprimer« Les sept ponts » est un texte un peu troublant. Personnellement je ne voyais pas tellement où il nous menait, j'avais l'impression de me perdre dans les ruelles ; puis même si la fin était prévisible, j'ai trouvé cette nouvelle assez intéressante.
« Patriotisme » est assez spécial. Déjà parce que, quel que soit le texte, le genre et j'en passe, dès qu'il y a une allusion sentimentale, amoureuse et... bref, j'ai du mal à lire, j'essaie de passer au plus vite ^^' (pourtant cela ne dure pas du tout longtemps, mais va savoir). Pourtant, je l'ai trouvé bien écrite. La fin est assez dure à lire, dans le sens où on se visualise très bien la scène et où on a un aperçu de l'honneur, qui pour nous, semble poussé à l'extrême.
« La perle », je ne sais pas trop. J'ai trouvé la situation assez "cocasse", je dois l'avouer. Hypocrisie est le maître mot je pense.
Globalement, de ce que j'ai pu comprendre, on voit bien s'opposer le traditionnel à la nouveauté. Il y a cette notion de changement dans chaque texte, de changement et de leçon. Après j'ai également perçu cette distanciation, mais en ce qui me concerne, c'était plus parce qu'il y a plein de choses que, culturellement, je ne comprends pas.
Je suis sûrement et totalement à côté de la plaque, mais c'est mon ressenti ^^.